Communiqué: Le Tribunal régional fédéral persécute Lula, défie le Suprême tribunal fédéral (STF) et discrédite la justice
Le Parti des travailleurs se battra sans relâche pour que justice soit véritablement rendue et que le pays redécouvre la plénitude de l’État de droit démocratique
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La 8ème Chambre du Tribunal régional fédéral de la 4ème région (TRF-4) a siégé aujourd’hui (le 27/11) non pas comme une Cour de Justice mais en tant que peloton d’exécution contre de l’ancien président Lula. En outre le fait d’avoir ignoré les incohérences du procès concernant la Ferme d’Atibaia et d’une fois encore convenir à l’avance du durcissement de la sentence injuste, les juges ont ignoré ouvertement la Haute Cour de Justice (STF), dans une vraie rébellion contre la hiérarchie du Pouvoir judiciaire et contre l’ordre institutionnel démocratique du pays.
La 8ème Chambre a fait pire que désobéir à la décision du STF sur l’ordre des plaidoiries finales, qui garantissent à l’accusé le droit d’intervenir en dernier lieu, sous peine d’annulation du procès. Le rapporteur Gebran Neto a simplement jugé et condamné le STF sous allégations que la Cour Suprême aurait indûment créé une nouvelle norme juridique. Et a, d’autant, plus osé normaliser la décision du STF, décidant que celle-ci ne sera applicable qu’à l’avenir, dans une claire violation de compétence.
Le jugement de cet après-midi confirme le total discrédit dans lequel le système judiciaire brésilien fut plongé par l’opération “Lava Jato” et ses principaux opérateurs: Sergio Moro et les procureurs de Curitiba, les membres du 8ème Chambre et le Ministère public de la 4ème Région.
Pour juger Lula, seulement 19 jours après sa sortie de la prison, ils ont bousculé les 1941 autres recours en liste d’attente. Sans la caution des faits, de la loi ou du Droit, ils ont fait valoir la manipulation d’arguments politiques, sans aucune dissimulation, au lieu d’affronter le débat juridique.
L’objectif a toujours été clair dès le début de cette farce judiciaire:
il s’agit d’empêcher l’ancien président Lula d’exercer sa liberté et son droit de participer au processus politique brésilien. C’est renvoyer Lula en prison, sans crime, sans culpabilité, sans preuve. C’est d’imposer par la force la suprématie de la “Lava Jato” sur l’ordre juridique, sur les institutions de la République. C’est soumettre le pays à la volonté d’un groupe politico-idéologique qui méprise l’Etat de droit démocratique.
Ce jugement exprime la non-conformité du gouvernement d’extrême droite, des secteurs des médias et du système judiciaire, pour la reconnaissance par le STF du droit de Lula de faire appel de la condamnation injuste et illégal en liberté, dans le cas du triplex. Cela est concomitant avec les pressions qui subissent le Congrès pour modifier des clauses immuables de la Constitution. À partir d’aujourd’hui il n’est plus possible de cacher que le projet législatif de prison en deuxième instance est, en fait, le projet de prison politique de Lula.
Il n’y a jamais été aussi clair la peur qu’ils ont de Lula libre, parlant au peuple brésilien comme il l’a toujours fait. Pour cette raison, ils rejettent les aberrantes nullités de la sentence qui condamne l’ancien président: l’absence d’un juge naturel, la copier-coller de la juge Gabriela Hardt, le harcèlement de la défense, les preuves de l’innocence. Pour cela ils ont fait double mise sur le mensonge, arrivant au cynisme de responsabiliser Lula pour l’élection de Bolsonaro et l’ascension du terraplanisme.
Tant que les jugements d’exception et des condamnations politiques prévalent, comme nous l’avons vu cet après-midi, le système judiciaire brésilien gardera la tache du discrédit. C’est le prix que le Brésil paie pour les sentiments de haine et de vengeance de ceux qui persécutent l’ancien président Lula.
Le Parti des travailleurs se battra sans relâche pour que la vraie justice soit rendue et que le pays retrouve la plénitude de l’état de droit démocratique.
Gleisi Hoffmann, présidente de la Direction nationale du PT
Paulo Pimenta, leader du PT à la Chambre des Députés
Humberto Costa, leader du PT au Sénat fédéral
Brasilia, le 27 novembre 2019